Le défi de la fabrication de produits laitiers à base de plantes ne réside pas seulement dans le goût, mais aussi dans le fait de pouvoir développer la bonne consistance et la bonne texture afin d'obtenir une bonne sensation en bouche et de pouvoir utiliser les produits de manière polyvalente en cuisine. Donc pas seulement sur le plateau de fromages, mais aussi sur une pizza ou dans un sandwich au barbecue.
On assiste actuellement à une revalorisation des produits dits «novel food», qui imitent les produits animaux sur une base végétale. Le savoir-faire en matière de production ne cesse d'augmenter, et avec lui la qualité des produits.
Les matières premières végétales telles que les légumineuses, les noix, les graines et les pseudo-céréales comme le quinoa ou l'amarante sont de plus en plus utilisées comme produits de base pour des aliments entièrement nouveaux. La palette des huiles et des graisses utilisées s'est également élargie, tout comme celle des émulsifiants végétaux. C'est justement dans le fromage végétalien que les progrès sont les plus évidents - le voyage est allé de na ja à assez fin.
C'est ce que confirme Nils Ecker : «Il existe désormais de nombreuses nouvelles protéines végétales à partir desquelles il est possible de produire des alternatives au lait qui ont le même goût que si elles étaient issues de la mamelle de la vache, grâce à des techniques de fabrication comme la fermentation par exemple et à de nouveaux processus biotechnologiques».