Selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), on estime que 963 000 tonnes de déchets alimentaires sont générées chaque année par la transformation des aliments et constate que jusqu'à présent, peu d'entreprises de production ont communiqué publiquement des objectifs de réduction mesurables. C'est quelque chose que HACO est en train de changer, explique Selina Herzog du HACO Innovation Lab (HIL) à Soleure. Le HIL s'occupe de l'évolution des habitudes alimentaires et des tendances, dont le gaspillage alimentaire. «Dans sa stratégie de durabilité, HACO et ses filiales s'engagent à renforcer l'économie circulaire. Cela implique que HACO s'est fixé comme objectif de réduire de 60 pour cent d'ici 2027 le Food Waste, qui est généré en tant que déchets alimentaires et lors du remplissage». L'un des projets phares de HACO est l'analyse de ce que l'on appelle les produits Sidestream, qui permet de déterminer où et quels déchets sont produits et ce qui peut être réutilisé. Herzog : «HACO accorde une grande priorité à ce projet».
Mais en tant que transformateur, HACO a encore d'autres possibilités d'influencer la réduction du gaspillage alimentaire, explique Herzog. «Nous pouvons par exemple travailler à une durée de conservation plus longue». Il existe pour cela de nouvelles technologies permettant de conserver les produits alimentaires plus longtemps, ajoute Nadine Flükiger, qui fait également partie de l'équipe HIL. «Avec une date limite de consommation plus longue, il y a aussi moins de gaspillage alimentaire».
En prolongeant les durées de conservation, on peut éviter le gaspillage alimentaire
Chez HACO, on voit aussi un potentiel dans l'éducation des clients et des consommateurs et en ce qui concerne les dates de péremption. «Car un produit se conserve généralement plus longtemps que la date limite de consommation ne l'indique», explique Herzog. L'opérateur d'applications «Too Good To Go», par exemple, qui sauve les aliments invendus de la poubelle, a lancé une campagne intitulée «Souvent bon plus longtemps». L'objectif est de sensibiliser le public au fait que les produits alimentaires peuvent souvent être consommés au-delà de la date de péremption s'ils sont stockés correctement. «La production alimentaire a aussi son rôle à jouer dans ce genre d'explications», explique Flükiger.
«Mais il existe aussi des méthodes très traditionnelles de conservation», ajoute Herzog. «Je pense par exemple au séchage des aliments, qui se fait depuis des millénaires. HACO a ici une grande expérience du séchage industriel, qui avait commencé avec l'industrialisation. Mais des méthodes comme la fermentation conviennent également pour la conservation. Ces méthodes ancestrales sont d'ailleurs à nouveau à la mode aujourd'hui».
Les déchets générés lors de la production sont un facteur important de gaspillage alimentaire
Chez HACO et ses filiales, les légumes et les fruits dont la forme et l'aspect ne correspondent pas à la norme courante, mais dont la qualité et le goût sont par ailleurs irréprochables, sont de plus en plus souvent utilisés dans la production dans l'esprit du Food Save. Mais la fabrication de produits alimentaires est également une source de gaspillage alimentaire. Flükiger : «C'est justement dans la production qu'il y a beaucoup de déchets alimentaires, dont la plupart sont encore comestibles ou peuvent être réutilisés. Ainsi, la production de jus ou le pressage d'olives génère du marc qui pourrait également être utilisé dans de nouveaux produits.» La production de pain est un facteur important de déchets alimentaires. Les déchets de pain sont la première source de déchets alimentaires. Les condiments de HACO sont également fabriqués à partir de déchets - des tourteaux de soja. Mais la prévention du gaspillage alimentaire va plus loin que la valorisation des déchets. Flükiger : Il est important que nous soyons également attentifs au thème du Food Waste lors de l'achat des matières premières. Mais, et c'est là qu'Herzog et Flükiger sont d'accord : «le meilleur déchet est celui qui n'est pas produit du tout.»