2400 momos en une journée
Depuis mars 2022, Michael Kocsis est père, cela s'est passé exactement et même mieux que ce qu'il espérait. Il a un peu moins de liberté que dans l'ancienne cuisine, car à l'hôpital, il faut tenir compte des allergènes, des régimes, des valeurs nutritives. Les plans de menus sont fixes pour des semaines. Et il a plus de réunions d'équipe et de séances. D'une manière générale, il cuisine moins, il est moins responsable du bien-être physique des clients et davantage du bien-être de son équipe de cuisine.
"Avant, il était question de performance tous les jours", dit-il. "Tu ne savais jamais ce qui t'attendait, tu devais toujours être à fond". Aujourd'hui, il a le temps de planifier un peu plus à l'avance, avec sa codirectrice Brigitte Krähenbühl. Ils ont un jour de burgers, un jour de pâtes, un jour végétarien. Ou le jour des momos, où l'équipe de cuisine nettoie la vaisselle et l'équipe de vaisselle produit 2400 momos.
Il est possible qu'il ait autrefois pensé différemment des cuisines d'hôpitaux, mais il sait aujourd'hui qu'on y cuisine avec autant, voire plus de cœur et de savoir-faire qu'ailleurs. Lorsque son ami était couché au Beau-Site et lui envoyait des photos sur son téléphone portable du repas qu'on lui apportait dans sa chambre, Michael Kocsis lui a demandé : "Tu es couché au Kursaal ?" Il le pensait à moitié en plaisantant, mais aussi à moitié sérieusement, tant les assiettes étaient belles. Et tant le repas était raffiné, comme le lui assura son ami.